Dans le cadre du cinquième anniversaire de la Lettre Encyclique de Laudato Si’, une conférence internationale eut lieu du 21 au 22 Octobre 2020 à Kigali, au Rwanda. Des personnalités de renom et des jeunes passionnés de différents contextes social, confessionnel et économique se sont réunis pour débattre de l’importance de la question écologique pour le monde actuel et l’avenir. Cette conférence s’est voulu une opportunité pour les jeunes Africains de prendre conscience, une ouverture d’esprit et un dialogue sur les vrais défis du développement de tout homme et de tout l’homme aujourd’hui.
De nombreux exposés et d’échanges – tous d’une grande qualité – ont eu lieu, jetant un nouvel éclairage sur l’état de l’environnement aujourd’hui, celui que nous souhaitons pour demain et sa pertinence dans la lutte pour une société où règne la justice, la paix et l’harmonie. Certes, le débat écologique est à la une depuis quelques décennies. Cependant, la prise de conscience de la déchéance croissante de notre maison commune ainsi que le courage de prendre les actions rédemptrices en faveur de la terre n’ont pas toujours suivi. Jesuit Urumuri Centre, institution organisatrice de la conférence, se félicite donc que les conclusions et les réactions des participants ont confirmé le besoin de se rencontrer au-delà des différences d’âge, afin d’échanger sur les courants de pensée, les révolutions et les manières de faire qui ralentissent le changement et les différents moyens de les questionner en vue de les façonner à l’image de la communauté voulue et créée par Dieu, laquelle communauté nous sommes appelés non pas à détruire mais à parfaire et habiter.
Les participants ont été impressionnés par la conférence en soi et son organisation par une équipe, petite mais collaboratrice. Beaucoup ont aussi compris qu’il est grand temps que les jeunes soient ceux qui fassent prendre conscience aux adultes que l’avenir dépend de notre attitude aujourd’hui envers la création. Car, «Quand on veut qu’un projet dure dans le temps, on l’apprend aux plus jeunes», a souligné Mgr Antoine Kambanda Archevêque de Kigali. Cette conférence aura été pour les jeunes participants une bonne école de la responsabilité, celle qui commence par une conversion personnelle avant de rayonner par conviction et action à la manière de Saint François : le pauvre d’Assise, mais le plus riche du monde de la conscience qu’il existe une fraternité universelle entre les créatures. Repréciser le cap en cela, telle est la voie de sortie – indiquée par Laudato Si’, vers un développement à visage plus humain.
Ainsi, en revenant sur le message du Pape François sur la gestion responsable et fidèle de la nature, les organisateurs de la conférence ont-ils encore une fois témoigné de leur espérance à la justice sociale qui dialogue, réconcilie et intègre tout le monde dans la maison commune. Ceci étant, le mot de la fin ne pourrait être laissée au Pape François qui, dans Laudato Si’, dit : « Le défi urgent de sauvegarder notre maison commune inclut la préoccupation d’unir toute la famille humaine dans la recherche d’un développement durable et intégral » (Laudato Si’, 13)
Rugaba J. Julien
Chargé des Programmes, JUC